Fév 19, 2012
Lorene

Pétition « Osons la bio », petit rappel

Voici un mail de Bio Consom’acteurs :

Nez en éruption, mains craquelées, faim d’ours, envie d’hiberner…Février est rude ! Prendre particulièrement soin de soi en cette saison implique de faire d’autant plus attention à ses choix : nourriture riche, vêtements chauds qui durent, chauffage mesuré… bref, l’hiver est l’occasion d’adopter des comportements et de choisir des produits les moins dommageables pour l’environnement, bons pour notre tête et notre corps. Alors surgissent dès le matin les conflits intérieurs: ce pain aux noix est-il vraiment bio ? Local ? Equitable ? Ecologique ? Fait à la main ? Indiquée par le logo européen et les marques privées (Déméter, Nature & Progrès, Bio Cohérence, etc.), la bio semble être un bon choix. Respect de la biodiversité, lien au sol, autonomie alimentaire, favorisation d’une économie locale … «La bio sauvera le monde», comme le dit justement l’agronome Marc Dufumier dans son dernier ouvrage. Oui mais voilà : la bio pourra-t-elle durer ?

Car si le rapport du Haut conseil des biotechnologies (HCB) confirme l’impossibilité actuelle de la coexistence entre OGM et non-OGM au seuil de 0,1% de présence accidentelle, le moratoire français sur le maïs génétiquement modifié de Monsanto MON810 a été annulé par la Cour de justice européenne. Et le ministère français de l’agriculture, en proposant à l’Europe un arrêté sur la coexistence qui ne tient pas compte de l’avis du même HCB, ne semble pas très motivé pour maintenir ce moratoire. Qui sait ce que les maïsiculteurs sèmeront lorsque l’hiver s’adoucira et que la terre dégèlera? Des graines GM ? Ce serait, dans un futur proche, la mort annoncée pour les apiculteurs, les agriculteurs conventionnels et les bio. Le nouvel étiquetage « sans OGM » ne doit pas endormir notre vigilance.

Or, chaque jour, nous pouvons faire des choix qui, en tant que citoyens, influencent l’évolution de notre société. L’acte de consom’action fait partie de notre quotidien. Chacun de nous peut se prêter à ce petit exercice d’autocritique, de prise de recul sur une journée. Le but n’est pas de culpabiliser soi-même ou son entourage. Et la perfection est illusoire. Mais se remettre en question de temps en temps est un progrès.

Sans oublier qu’il nous faut aussi agir collectivement. L’association Bio Consom’acteurs a justement pour rôle de mettre en valeur les initiatives locales, de relayer la voix des citoyens auprès des décideurs et d’encourager l’action.

Chacun à son rythme, chacun à sa façon, nous pouvons faire en sorte d’être toujours plus cohérent avec les valeurs qui nous animent.

Pour conclure, permettez moi de vous faire part de ma résolution du jour : donner une feuille de signature de la pétition Osons la bio! à au moins une personne !

Guillaume Fernandez, administrateur de Bio Consom’acteurs et président de Bio Consom’acteurs du Rhône

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